Habitat participatif 2Cousté

Vivre et habiter autrement, rompre avec la copropriété classique, instaurer des micro-solidarités, les habitats participatifs sont pensés par et pour ceux qui les habitent. Nous avons rencontré Isabelle Massenet, copropriétaire et syndic bénévole de l’habitat participatif du 2 rue Cousté à Cachan.

• Comment est né le projet ? 

En 2013, nous avons fondé une SCIA (société civile immobilière d’attribution) pour l’achat du terrain et les travaux de rénovation/construction, sans passer par un promoteur immobilier. Les anciens propriétaires ne voulaient pas vendre à un promoteur et ont cherché des acquéreurs porteurs d’un projet alternatif. Nous sommes devenus une copropriété classique une fois le projet abouti en 2017.

Nous avions des réunions régulières entre nous, avec l’architecte et la banque. L’architecte a conçu des logements qui correspondaient aux besoins fonctionnels et aux capacités financières de chaque foyer et des locaux communs (un garage vélos et une salle commune). Le tout est organisé autour d’un jardin collectif, d’autant plus grand que la plupart d’entre nous ont fait le choix de se passer de voiture.

Au total, nous sommes 12 propriétaires, 35 résidents (de 3 à 75 ans), dont quelques locataires motivés par l’aspect participatif du lieu. Actuellement, nous sommes 5 au conseil syndical. Nous nous partageons les tâches de gestion de la copropriété et nous initions les chantiers sur les parties communes (travaux de jardinage, ménage des communs, construction d’un abri vélo…) auxquels la plupart participent.

• Qu’est-ce qui vous motive dans le collectif ? 

Cela a été de construire un lieu de vie en commun tout en tenant compte des envies et des habitudes de chacun. Je trouve aussi très pertinent de partager les activités et les matériels grâce aux lieux collectifs comme le jardin, très vivant et occupé par tous, et la salle commune où ont lieu des cours de yoga, de sophrologie, de japonais, un futur ciné-club et qui permet aussi d’organiser des repas partagés, des anniversaires ou des réunions ouvertes à l’extérieur.

• En quoi participez-vous à la transition écologique ? 

Nous avons pu nous mobiliser sur le travail architectural avec des matériaux écologiques : une ossature en bois des bâtiments, une bonne isolation qui implique une consommation d’énergie moindre. Le jardin est entièrement arrosé à l’eau de pluie et nous avons mis en place un compostage collectif qui fonctionne bien.